Le livre des Baltimore de Joël Dicker
audio : Audiolib, 2017, 872 mn
Lu par Thibault de Montalembert
poche : Editions de Fallois, 2017, 593 p.
Contemporaine
Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les
Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les
Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La
Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe
moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les
Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit,
vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui
Marcus vouait une admiration sans borne. Huit ans après le Drame, c'est
l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de
raconter, lorsqu'en février 2012, il quitte l'hiver new-yorkais pour la
chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s'atteler à son
prochain roman. Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur
la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu'il
éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les
vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les
frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis
des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour
où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il
vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?
Il y a quelques années, j'avais eu un énorme coup de cœur pour La vérité sur l'affaire Harry Québert. Il m'a valu quelques nuits blanches tant j'étais prise par l'intrigue et tant la plume de l'auteur m'avait conquise. Ensuite, je l'ai offert à la moitié de ma famille. Chose très rare, en le finissant, je m'étais renseignée sur l'auteur, pour trouver d'autres romans à lire. Là, j'avais boudé, rapport que le monsieur, il a genre 2 ans de plus que moi et il était donc capable d'écrire un truc pareil à 26 ans et j'ai mouru de jalousie.
Bref, quand Le livre des Baltimore est sorti, ben j'avais bien envie de le découvrir, mais en même temps, j'avais très peur de trouver ça un peu nul en comparaison de la claque et de l'amour que j'avais ressenti pour son précédent roman.
Mais j'avais aussi bien envie de prendre des nouvelles de l'ami Marcus.
Au final, certes, ce livre n'a pas eu le même effet de page-turner, d'urgence à lire mêlé au "je-veux-pas-que-ça-s'arrête", mais j'ai retrouvé bien des ingrédients qui m'avaient plu.
Marcus, donc, entre autres. C'était le héros / enquêteur du livre précédent (qui peut être lu tout à fait indépendamment, aucune allusion ni spoil dans celui-ci). Et cette fois-ci, c'est sur son propre passé et sa propre famille qu'on se penche. On retrouve d'ailleurs ce sentiment d'admiration, voire même de vénération qu'il éprouvait pour Harry, cette fois à destination de son oncle, sa tante et ses cousins, leur argent, mais surtout l'aura de réussite qui les entoure quoiqu'ils entreprennent.
C'est une histoire d'amitié fusionnelle entre cousins, de ce qui fait une famille, de ce qu'on fait par amour pour celle-ci, de ce qu'on lui sacrifie.
Mais pas que.
Ego, amour, ambition, succès, vérité, confiance... et leurs contraires : autant de thèmes que chacun des personnages va porter à sa façon. Tout le monde, même ceux qui semblent pourtant frôler la perfection, a quelque chose à prouver, quelque chose à faire mieux, quelque chose d'insatisfait. Tous sont attachants, et les anecdotes et dialogues plus vrais que nature ajoutent encore au charisme que l'auteur sait donner à ses personnages. Tous sont aussi parfois détestables, dans ce que l'humanité peut avoir de sentiments bas, de désirs de vengeance, de colère, d'orgueil.
Malgré ça, on les suit, avides, on veut comprendre ce Drame, on croise les doigts pour eux, on leur souhaite le meilleur.
On retrouve dans ce livre cette alternance entre le passé de l'enfance et de l'adolescence de Marcus et le présent de narration, une alternance que l'auteur manie à la perfection. S'il ne s'agit cette fois-ci pas d'une enquête, Marcus redéroulant le fil de l'histoire de sa famille, on veut néanmoins la comprendre. Et c'est là que vraiment, le talent de l'auteur s'exprime pleinement : il entretient le suspense, mais ne donne pour autant pas l'impression que la façon dont les souvenirs apparaissent dans le récit soit factice. D'ailleurs, Marcus va lui-même découvrir quelques vérités sur sa famille avec le recul et l'aide de son amour de l'époque.
Avec ce livre aussi, j'ai beaucoup aimé les réflexions de Marcus sur la littérature et son métier d'écrivain. Les scènes avec son voisin qui se découvre des velléités d'écriture étaient de vrais bons moments, avec de l'humour dedans.
Bon, après, on ne va pas se mentir, il y a quand même des défauts dans ce livre, tout comme il y en avait dans le précédent roman.
Stylistiquement parlant, l'auteur aime bien alterner entre le cliché (surtout au début, mais comme c'est vu par un enfant à l'époque, moi je dis, ça passe) et certaines formulations presque pédantes. Mais j'ai lu bien pire, et l'important, c'est quand même que ça fonctionne. On ne le lâche pas, ce livre, boudiou !
Mon petit regret concernerait quand même les mécaniques du récit qui se ressemblent, tout comme les thématiques abordées.
Ceci dit, c'est bien fichu, et comme je l'ai dit : on ne lâche pas ce livre, boudiou !
Nul doute : après cette lecture que je repars pleinement confiante en la plume de l'auteur et que je lirai dès que je peux son nouveau roman tout juste paru.
Bref, quand Le livre des Baltimore est sorti, ben j'avais bien envie de le découvrir, mais en même temps, j'avais très peur de trouver ça un peu nul en comparaison de la claque et de l'amour que j'avais ressenti pour son précédent roman.
Mais j'avais aussi bien envie de prendre des nouvelles de l'ami Marcus.
Au final, certes, ce livre n'a pas eu le même effet de page-turner, d'urgence à lire mêlé au "je-veux-pas-que-ça-s'arrête", mais j'ai retrouvé bien des ingrédients qui m'avaient plu.
Marcus, donc, entre autres. C'était le héros / enquêteur du livre précédent (qui peut être lu tout à fait indépendamment, aucune allusion ni spoil dans celui-ci). Et cette fois-ci, c'est sur son propre passé et sa propre famille qu'on se penche. On retrouve d'ailleurs ce sentiment d'admiration, voire même de vénération qu'il éprouvait pour Harry, cette fois à destination de son oncle, sa tante et ses cousins, leur argent, mais surtout l'aura de réussite qui les entoure quoiqu'ils entreprennent.
C'est une histoire d'amitié fusionnelle entre cousins, de ce qui fait une famille, de ce qu'on fait par amour pour celle-ci, de ce qu'on lui sacrifie.
Mais pas que.
Ego, amour, ambition, succès, vérité, confiance... et leurs contraires : autant de thèmes que chacun des personnages va porter à sa façon. Tout le monde, même ceux qui semblent pourtant frôler la perfection, a quelque chose à prouver, quelque chose à faire mieux, quelque chose d'insatisfait. Tous sont attachants, et les anecdotes et dialogues plus vrais que nature ajoutent encore au charisme que l'auteur sait donner à ses personnages. Tous sont aussi parfois détestables, dans ce que l'humanité peut avoir de sentiments bas, de désirs de vengeance, de colère, d'orgueil.
Malgré ça, on les suit, avides, on veut comprendre ce Drame, on croise les doigts pour eux, on leur souhaite le meilleur.
On retrouve dans ce livre cette alternance entre le passé de l'enfance et de l'adolescence de Marcus et le présent de narration, une alternance que l'auteur manie à la perfection. S'il ne s'agit cette fois-ci pas d'une enquête, Marcus redéroulant le fil de l'histoire de sa famille, on veut néanmoins la comprendre. Et c'est là que vraiment, le talent de l'auteur s'exprime pleinement : il entretient le suspense, mais ne donne pour autant pas l'impression que la façon dont les souvenirs apparaissent dans le récit soit factice. D'ailleurs, Marcus va lui-même découvrir quelques vérités sur sa famille avec le recul et l'aide de son amour de l'époque.
Avec ce livre aussi, j'ai beaucoup aimé les réflexions de Marcus sur la littérature et son métier d'écrivain. Les scènes avec son voisin qui se découvre des velléités d'écriture étaient de vrais bons moments, avec de l'humour dedans.
Bon, après, on ne va pas se mentir, il y a quand même des défauts dans ce livre, tout comme il y en avait dans le précédent roman.
Stylistiquement parlant, l'auteur aime bien alterner entre le cliché (surtout au début, mais comme c'est vu par un enfant à l'époque, moi je dis, ça passe) et certaines formulations presque pédantes. Mais j'ai lu bien pire, et l'important, c'est quand même que ça fonctionne. On ne le lâche pas, ce livre, boudiou !
Mon petit regret concernerait quand même les mécaniques du récit qui se ressemblent, tout comme les thématiques abordées.
Ceci dit, c'est bien fichu, et comme je l'ai dit : on ne lâche pas ce livre, boudiou !
Nul doute : après cette lecture que je repars pleinement confiante en la plume de l'auteur et que je lirai dès que je peux son nouveau roman tout juste paru.

- Le côté addictif
- Les thématiques
- Les personnages
- Quelques redondances avec son précédent roman
- Un peu en dents de scie en terme de style
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