
Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo
1ère publication : 1829
mon édition : ebook, éditions Bibebook, 2014 - gratuit
poche : Folio, coll. Classique, 2017, 208 p.
Classique, Roman à thèse
Je n'avais pas lu de bouquin du père Victor depuis une paye. Et j'aime bien son style. Du coup, c'était en projet depuis, euh... plusieurs années pour être tout à fait honnête (l'ebook traînait dans ma liseuse depuis 2015) et suite à une discussion un brin animée avec une personne visiblement pas opposée au retour de la peine de mort, je n'ai que très moyennement réussi à garder mon calme. Sauf que quand je m'énerve, mon argumentation devient facilement bancale, ce qui est assez agaçant.
Dans ce contexte, je me suis dit que j'allais lire le bouquin. Puis l'acheter et lui offrir. Ou lui envoyer dans la tronche, j'hésite encore.
Entre temps, j'ai appris qu'il était étudié pour le bac de français cette année. Bref, c'est le mois de juin, tous les bacheliers détestent entendre parler de ce livre donc comme j'ai visiblement décidé de ne pas me faire de copains, c'est sûrement le meilleur moment pour en parler avec vous.
Un condamné à mort raconte sa condamnation, son séjour à Bicêtre, puis à la Conciergerie, décrit les préparatifs de son exécution, sa dernière toilette, le voyage en charrette vers l'échafaud, ses impressions durant les quelques instants de délai qui lui sont accordés, mais qui vont bientôt s’achever.
Déjà, pour commencer et une fois n'est pas coutume, lire les préfaces est hyper intéressant. On sait déjà de quoi le livre va traiter, donc franchement, pas de spoil possible. Par contre, je suis assez persuadée que lire les préfaces rédigées par l'auteur lui-même ne peut que nous apporter en argumentation et éclairer intelligemment la lecture à venir.
Puis notre ami Hugo (je ne sais pas pourquoi je suis si familière envers lui, mais il me laisse une image de type sympa) malgré son engagement (qu'on retrouve dans à peu près tous ces bouquins, en tout cas ceux que j'ai lus) n'est pas dénué d'humour et va faire tourner en bourrique le critique littéraire, le bourgeois et la dame de la bonne société bien pensante. Bref, à peu près tous les détracteurs de son livre lors de sa première parution. Il va démonter leurs arguments boiteux et même expliquer sa démarche en deux temps trois mouvements, le tout en faisant marrer le lecteur. Et c'est super malin.